The flood
Sumatra du Nord, Indonesie, 2024
En s’éloignant de Medan, la principale ville du nord de Sumatra – la plus vaste île d’Indonésie –, les routes de l’intérieur du territoire se rétrécissent progressivement, devenant de simples pistes provisoires. Le trajet se transforme alors en un véritable périple, d’autant plus ardu que la nature sauvage et imprévisible de la région y impose sa loi. Les pluies torrentielles inondent fréquemment des portions entières de route, rendant certains passages presque impraticables. La conduite de nuit est pourtant une pratique courante, car les axes sont alors moins fréquentés qu’en journée.
Profitant de la détresse des conducteurs – qu’il s’agisse de voyageurs ou de transporteurs de marchandises – de jeunes habitants locaux s’organisent en passeurs de fortune. Face aux rivières soudainement gonflées par les intempéries, pouvant atteindre un mètre de profondeur, ils deviennent les gardiens des passages. Le franchissement est conditionné au paiement d’un droit de passage : s’y soustraire expose à des tensions avec ces passeurs improvisés, mais aussi avec les automobilistes patientant derrière.
Cette série a été conçue lors d’un déplacement nocturne dans la région, aux alentours de deux heures du matin, dans le but de capturer l’imprévisibilité de la situation et la stupeur des chauffeurs, pris au dépourvu par ces obstacles surgissant en pleine obscurité.En s’éloignant de Medan, la principale ville du nord de Sumatra – la plus vaste île d’Indonésie –, les routes de l’intérieur du territoire se rétrécissent progressivement, devenant de simples pistes provisoires. Le trajet se transforme alors en un véritable périple, d’autant plus ardu que la nature sauvage et imprévisible de la région y impose sa loi. Les pluies torrentielles inondent fréquemment des portions entières de route, rendant certains passages presque impraticables. La conduite de nuit est pourtant une pratique courante, car les axes sont alors moins fréquentés qu’en journée.
Profitant de la détresse des conducteurs – qu’il s’agisse de voyageurs ou de transporteurs de marchandises – de jeunes habitants locaux s’organisent en passeurs de fortune. Face aux rivières soudainement gonflées par les intempéries, pouvant atteindre un mètre de profondeur, ils deviennent les gardiens des passages. Le franchissement est conditionné au paiement d’un droit de passage : s’y soustraire expose à des tensions avec ces passeurs improvisés, mais aussi avec les automobilistes patientant derrière.
Cette série a été conçue lors d’un déplacement nocturne dans la région, aux alentours de deux heures du matin, dans le but de capturer l’imprévisibilité de la situation et la stupeur des chauffeurs, pris au dépourvu par ces obstacles surgissant en pleine obscurité.