Head in the clouds
L’espace public est aujourd’hui truffé de publicités. L’attrait de contreparties financières semblant incontournable, l’existence de ces affiches n’est jamais remise en question et elles font partie intégrante du paysage urbain. Les études sociologiques et psychologiques ayant conduit les agences publicitaires à produire des images esthétisantes, souvent constituées de portraits des mannequins, ces panneaux introduisent un nouveau type de personnages dans les villes : celles d’êtres beaux, musclés et de taille démesurée, telles les statues des dieux et déesses grecs ou romains qui cohabitaient avec les habitants des villes antiques.
Ces publicités, protégées de la destruction et des intempéries par des surfaces vitrées, se retrouvent dans les reflets de la ville. Habituellement placées en hauteur afin d'attirer l’œil des passants, elles reflètent les fenêtres, les toits, les arbres et le ciel. Et ces personnages mystérieux, plus beaux que la vraie vie, presque irréels, se retrouvent à flotter dans les cieux tels les dieux de l’Olympe qui veillaient sur les cités…