I’m not really here

Un peu plus de 4 millions de passagers transitent dans le métro parisien chaque jour. Nos déplacements se font souvent en compagnie très proche des anonymes et on se retrouve à la recherche d’une bulle personnelle. Cette recherche, de l’isolement du bruit extérieur, du monde extérieur, volonté d’oublier les passagers autour met fréquemment les usagers dans un état réflexif, leur fait s’évader dans leur esprit.

La série a pour le but de démontrer ce phénomène en capturant ces moments d’isolement, immobiles, perdus dans leurs pensées. Néanmoins, les passages ne sont pas montrés frontalement, mais à travers leurs reflets dans les surfaces lisses ou vitrés des wagons. La photographie des réflexions qui modifie la perception de sujet photographié grâce à la texture dense et souvent légèrement abimé des surfaces réfléchissantes augmente l’effet d’isolation et déréalisation - les sujets se voient fictionalisées, éloignés de la réalité, controuvé. Une exposition rallongée permet d’approfondir cet effet avec l’introduction d’un certain flou. Les passagers se retrouvent comme derrière un brouillard, mythe ou fantasme, presque perdus dans leur propre monde, comme s’ils n’étaient pas vraiment là, mais ailleurs…

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